CANCER DU SEIN
Plusieurs facteurs de risque comme l’absence ou l’âge avancé de la première grossesse, une puberté précoce, une ménopause tardive ou encore l’obésité ont été clairement identifiés. D’autre part, le traitement hormonal substitutif augmente le risque de cancer post ménopause, et ce risque semble augmenté avec la durée d’utilisation du traitement.
On retrouve un facteur familial chez environ 10% à 15% des patientes, et la transmission d’un gène muté (BRCA1, BRCA2 principalement) est identifié dans la moitié de ces cas.
Reconstruire un sein amputé est un objectif ambitieux dont le but est de redonner une forme et un volume en harmonie avec le sein controlatéral et ainsi améliorer la qualité de vie et l’image corporelle des patientes car « c’est bien par les seins que la femme acquiert son identité, intègre son image corporelle de femme ».
Le chirurgien qui prend en charge les cancers du sein doit systématiquement expliquer aux patientes que des procédés de reconstruction fiables existent. Cette reconstruction n’est pas uniquement physique, elle est également psychologique et ces deux composantes sont indissociables.
La reconstruction mammaire fait partie intégrante du traitement du cancer du sein. Elle peut dans certains cas être pratiquée en même temps que la mastectomie (reconstruction mammaire immédiate), mais en général elle est débutée 6 mois à 1 an après la fin de la radiothérapie.
Le processus dure en moyenne 1 an, comprenant plusieurs étapes. L’objectif est de restaurer une enveloppe cutanée, une forme et un volume mammaire les plus naturels possibles.
Malgré l’apparition de techniques modernes, les résultats restent variables et les patients candidates à la reconstruction doivent savoir :
- Que la sensibilité du sein reconstruit sera différente,
- Que les cicatrices sont indélébiles,
- Que certaines techniques de reconstruction par lambeaux laisseront des cicatrices sur le site donneur, en général situé sur des zones corporelles peu visibles,
- Que souvent, une symétrisation du sein controlatéral et la reconstruction de l’aréole et du mamelon seront nécessaires pour améliorer le résultat esthétique.
Malgré tout, le développement des techniques de reconstructions autologues (sans prothèse) notamment depuis l’apparition du lipofilling (injection de graisse) donne des résultats de plus en plus naturels et durables dans le temps.