CHIRURGIE CUTANÉE

Lorsqu’une intervention chirurgicale est réalisée, elle laissera de manière systématique une “marque” sur la peau. Cette cicatrice évoluera de manière imprévisible et aléatoire pendant plus d’un an, pour laisser un résultat définitif et indélébile.

Traitement des cicatrices

Dans la majorité des cas, ces séquelles sont minimes et largement acceptées par les patients. Rarement, ces cicatrices peuvent évoluer sur un mode hypertrophique voire devenir des cicatrices chéloïdes. C’est à ce niveau que le chirurgien plasticien peut intervenir.

Plusieurs solutions existent :

– L’injection de corticoides dans la cicatrice :
Ce geste se fait en consultation. Une application de crème anesthésiante type Emla® doit être réalisée par le patient une heure avant l’injection car ce geste peut être douloureux. En général plusieurs séances espacées de quelques mois doivent être réalisées.

– La reprise chirurgicale de la cicatrice :
Ce geste se fait au bloc opératoire sous anesthésie locale. Le but d’une reprise chirurgicale est de remplacer une cicatrice vicieuse (présentant une anomalie) par une nouvelle cicatrice que l’on espère moins gênante et plus discrète. Après l’intervention, il faudra éviter de « forcer » sur la cicatrice.

La prudence s’impose vis-à-vis des mouvements qui solliciteraient trop la zone opératoire.
Concernant l’évolution cicatricielle habituelle, il faut noter qu’initialement la cicatrice est souvent rouge, puis qu’elle peut virer au brun et devenir fibreuse, indurée, avant de s’éclaircir et de s’assouplir après quelques semaines à quelques mois, le plus souvent en fait au-delà du 3 ème mois après l’intervention.

Tant que la cicatrice est encore foncée, il faut éviter toute exposition prolongée au soleil ou utiliser un « écran total ». Un délai de plusieurs mois (voir de 1 an ou 2) est nécessaire pour apprécier l’aspect définitif de la cicatrice.

– La dermabrasion :
Elle consiste a éliminer la couche superficielle de la peau (l’épiderme) jusqu’au derme superficiel. Sa profondeur est fonction de l’importance du défaut à corriger. L’épiderme détruit se restaurera grâce aux phénomènes naturels de cicatrisation et la restauration de la surface cutanée créera alors un aspect plus lisse.

Ce geste se fait en général sous anesthésie locale, au bloc opératoire.

Chirurgie des tumeurs cutanées

On distingue classiquement deux cas de figure :

– Les tumeurs bénignes (grains de beauté, kystes, lipome..) dont l’exérèse simple se fait sous anesthésie locale au bloc opératoire. Les lésions enlevées sont systématiquement envoyées à analyser.

– Les tumeurs malignes (cancers cutanées) dont l’exérèse est bien souvent le seul traitement permettant d’obtenir une guérison complète. Le but est donc de les enlever en totalité, en ménageant une « marge de sécurité », c’est-à-dire en passant au large, sur les côtés et en profondeur, afin de se donner toutes les chances d’éviter une récidive.

Ce qui a été enlevé sera systématiquement soumis à une analyse anatomopathologique afin de confirmer le diagnostic et de corroborer le fait que la lésion a été retirée en totalité.

Dans les cas où la taille de la lésion ou sa localisation rendent irréalisable une fermeture par suture directe, la couverture de la zone retirée sera assurée soit par une greffe de peau prélevée sur une autre région, soit par une plastie locale qui correspond au déplacement d’un lambeau de peau avoisinant afin que celui-ci vienne recouvrir la perte de substance cutanée.

Traitement des brûlures

Le Docteur Luini a été formé au sein du service des grands brûlés de l’hôpital Saint-Louis dirigé par le Professeur Maurice Mimoun.

Les patients brûlés doivent être pris en charge à la phase aigüe de la brûlure par un chirurgien spécialisé.

Dans la vie quotidienne, la majorité des brûlures rencontrées dans les services d’urgences peuvent être traitées par des pansements gras jusqu’à cicatrisation. Lorsque la brûlure est plus profonde, l’excision de la zone brûlée et la couverture par une greffe de peau mince est la règle.

Le prélèvement de la peau pour la greffe se fait classiquement sur les cuisses ou sur le cuir chevelu. A distance de la brûlure, certains patients présentent des séquelles esthétiques et fonctionnelles (brides, cicatrices rétractiles) parfois très invalidantes.

La prise en charge à ce stade fait appelle à la chirurgie et à la kinésithérapie. Le Docteur Luini a été formé à la prise en charge chirurgicale des séquelles de brûlure.